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MARSEILLE LES NOUVEAUX TERRITOIRES DE LA CULTURE - No 268

MARSEILLE LES NOUVEAUX TERRITOIRES DE LA CULTURE
Prix :
8,00 €

La Revue Marseille va entrer dans sa 85e année !

C’est en effet lors des réunions du conseil municipal présidé par Henri Tasso, les 2 mars et 10 juillet 1936, que la proposition d’une publication à vocation culturelle fut adoptée. Depuis, une aventure éditoriale de longue haleine en a fait une collection de référence en France, forte de 296 numéros cumulés dans ses différentes séries avant et après la Seconde Guerre mondiale, un apport exceptionnel pour la connaissance de Marseille.

Après son n°267 tourné vers le cinéma et l’audiovisuel, la revue poursuit sa présentation d’autres territoires de la culture. En ce mois de février 2021, alors que l’Europe reste bouleversée par la pandémie, que nos chers musées, théâtres, salles de concerts et de danses en tout genre, cirques et autres lieux de rencontres festives, sont fermés au public, nos festivals et biennales écourtés ou reportés… voire annulés, le n°268 entend souligner en ces moments ô combien difficiles la diversité et la richesse représentées par ces secteurs à Marseille.

Sous la conduite d’éminents spécialistes, organisateurs, plasticiens, artistes, écrivains, animateurs de la vie culturelle, professionnels de tout bord et de toute origine, vous allez découvrir les disciplines, les institutions et associations auxquelles ils apportent leur expérience et leur passion. Ces « grands témoins » vous montreront tour à tour plusieurs champs des pratiques artistiques en des lieux de création apparus au fil des années, dont plusieurs, désormais incontournables, sont issus de l’élan donné durant la décennie 1980, qu’il est bon de rappeler à la génération montante. Des sites multiples souvent atypiques, tels cet ancien hospice du Panier transformé en un espace muséal, la criée aux poissons du Vieux-Port devenue un centre dramatique national, les friches d’une manufacture de tabacs à la Belle-de-Mai reconverties en un espace de travail et d’exposition pluridisciplinaire qui, avec divers endroits attractifs répondant aux noms de Préau des Accoules, Docks des Suds, Montévidéo, Cité des Arts de la rue, participent avec d’autres disséminés sur le territoire urbain à l’alchimie culturelle qui s’élabore au quotidien.

Autant de lieux de fabrique, d’expérimentation et de production à la renommée souvent internationale, ouverts aux Marseillais selon leurs goûts et leurs affinités. Des enseignements de haut niveau les confortent, notamment au sein de l’Institut national supérieur englobant les Beaux-Arts et le Conservatoire créé en mars 2020, de l’Ecole nationale supérieure de danse, de l’Institut méditerranéen des métiers du spectacle, de la Formation avancée et itinérante des arts de la rue ; là-aussi, d’autres consacrent Marseille comme un exceptionnel creuset.

La cité n’en finit pas d’étonner avec ces espaces placés sous des acronymes qui peuvent sembler bizarres : Grim, Gmem, Cirva, Cipm…, avec ses ballets dits classiques ou novateurs, ses orchestres aux musiques expérimentales ou métisses, ses débats d’idées à l’échelle du bassin méditerranéen, et même son overlittérature et ses polars dits marseillais qui se retrouvent reconfigurés en téléfilms et pièces théâtrales !

Des vibrations nées du rock, du rap, du slam des quartiers nord, du hip-hop bondissant et du street art envahissant, font de Marseille un centre incontournable pour tout amateur des nouvelles cultures urbaines. On y trouve même une rocade autoroutière couverte de fresques gigantesques, volontairement transformée en un musée à ciel ouvert !

Tout ne pouvait être présenté, décortiqué, photographié, tant les disciplines sont nombreuses, multipliant les initiatives avec une offre des plus variées, mais de l’ensemble des contributions et interviews rassemblées à votre intention, chers lecteurs et lectrices, une fois de plus, ressortira une Marseille singulière, fière d’expressions et de novations culturelles, pour vous faire rêver, sourire, réfléchir, aimer encore et toujours !

 

Patrick Boulanger,

Directeur de la revue Marseille