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SUR LES HAUTEURS DE NOTRE- DAME - No 278

SUR LES HAUTEURS DE NOTRE- DAME
Prix :
8,00 €

Là-haut…

se dresse Notre-Dame de la Garde à la grande statue dorée, un monument indissociable du paysage que l’on appelle Skyline de nos jours… Depuis des siècles, ladite colline a joué des rôles successifs, puis concomitants jusqu’à devenir l’un des symboles de Marseille, sinon son signe identitaire. Avec ce nouveau numéro, il nous a semblé utile de rappeler le passé millénaire d’un site excentré transformé par l’homme depuis l’Antiquité, d’abord en une vigie d’altitude, grossie à l’époque médiévale d’un oratoire et d’une tourrette, avant d’être englobée dans un fort dominant la ville-port…

C’est la colline qui donna son nom au sanctuaire - et non l’inverse, comme le souffla le regretté poète Jean-Max Tixier. L’humble chapelle originelle, même agrandie, s‘effaça au Second Empire pour laisser place à une imposante basilique de style romano-byzantin. Le sémaphore militaire et maritime se transforma mieux encore une vigie spirituelle, désormais au sein de la seconde ville et du premier port de France. Les Marseillais et les Marseillaises avaient pris l’habitude de « monter à la Vierge », de remercier « leur Bonne Mère » pour ses soutiens et secours. Ce haut-lieu est resté cher à nos contemporains, pratiquants ou non, navigateurs et pêcheurs ou pas !

Des croyants de quelque religion qu’ils soient et des touristes de toutes les nations s’y pressent, tant pour admirer la basilique restaurée en ce début de XXIe siècle que pour contempler le panorama méditerranéen... et il faut avouer qu’ils valent le déplacement. Les derniers chiffres de fréquentation sont édifiants :  plus de deux millions de personnes chaque année, et qui vont aller croissant après la venue du Pape François focalisant l’attention d’une bonne partie de la planète sur ce haut-lieu de spiritualité.

De Notre-Dame de la Garde si proche, presque familière, nous pensions tout connaître… mais au fil des textes qui suivent signés par des spécialistes, de vrais passionnés, se révèlent bien des aspects oubliés, des points méconnus, voire des détails significatifs, la grande Histoire rejoignant alors la petite en cet espace d’exception. Tout cependant ne pouvait être écrit, la place étant restreinte par définition dans une revue trimestrielle… Ainsi souligner l’héroïsme des troupes du général Goislard de Monsabert partant à l’assaut pour la débarrasser de l’occupant nazi, mais nous ne manquerons pas de le faire dans notre prochaine livraison commémorant le 80e Anniversaire de la libération de Marseille. À suivre, donc…

Patrick Boulanger,

Directeur de la revue Marseille